A 18 ans, Flaubert rédige Les Arts et le commerce, dissertation esthétique très personnelle dans laquelle il crie, avec l’enthousiasme de son âge, et démontre la supériorité des arts sur le commerce ; ce sont les poètes qui font la gloire des nations et non les commerçants et les industriels : « Les poètes sont comme ces statues qu’on retrouve dans les ruines ; on les oublie parfois longtemps, mais on les retrouve intactes au milieu d’une poussière qui n’a plus de nom ; tout a péri, eux seuls durent. »
Belles pages que ces envolées lyriques d’un garçon qui « promettait » :
« Je vous abandonne de grand cœur le luxe, le commerce, l’industrie, les ports et les manufactures, les étoffes et les métaux, mais laissez-moi pleurer au théâtre, laissez-moi écouter Mozart, regarder Raphaël, contempler tout un jour les vagues de l’Océan ! laissez-moi mes rêveries, ma futilité, mes idées creuses ; votre bon sens m’assomme, votre positif me fait horreur. »
« Je vous abandonne de grand cœur le luxe, le commerce, l’industrie, les ports et les manufactures, les étoffes et les métaux, mais laissez-moi pleurer au théâtre, laissez-moi écouter Mozart, regarder Raphaël, contempler tout un jour les vagues de l’Océan ! laissez-moi mes rêveries, ma futilité, mes idées creuses ; votre bon sens m’assomme, votre positif me fait horreur. »
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litteratureaudio.com
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